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Commémoration du 11 novembre - année 2024

par Emilie Pavy, Estelle Cirotteau, Étienne Bergery

Comme chaque année, les élèves du collège ont honoré la mémoire des héros et héroïnes de la Première Guerre Mondiale, de ceux qui se sont sacrifiés au nom de la liberté et de la paix.
C’est ainsi que le 10 novembre 2024, au carré militaire de Briis, ils ont lu devant une assemblée émue les textes suivants, rédigés après avoir fréquenté des Lettres de Poilus, lu La Chambre des Officiers de Marc Dugain ou encore étudiés Le Dormeur du Val d’Arthur Rimbaud.
En images, se trouvent les panneaux réalisés avec leurs professeurs d’histoire, exposés dans la Salle communale, fruits d’un travail de recherches consciencieux.
Bravo à nos élèves pour leur investissement !

Les héroïnes de l’arrière – Zeyneb et Eléane

C’est l’arrière où se battent dans l’ombre des guerrières
Qui pansent avec acharnement les blessures des poilus.
Ici, cris, pleurs, et autres horreurs sont le quotidien de nos infirmières
Qui naviguent, avec force et bon coeur, entre les obus.
Anges blancs qui luttent pour la paix dans l’ombre de la guerre.

Dans la brume des champs de bataille,
Où l’écho des balles se fait sans faille,
Elles, munitionnettes aux mains d’acier,
Font vivre l’espoir, unies pour gagner.
Leur visage est marqué par l’effort et la peine
Et leurs coeurs battent fort malgré la haine.

Sous un ciel en pleurs, des femmes au labeur,
Travaillent la terre avec force et ardeur.
Mères, sœurs, filles, épouses qui soignent les champs
Leur mémoire doit rester gravée dans le temps,
Car elles aussi rêvent que la paix rayonne.
Qu’en nous, l’écho de leur courage résonne.

Héroïnes du quotidien, femmes au destin incertain,
Vous qui, malgré des droits bafoués, avez tout donné,
Nous ne devons pas vous oublier.

Le héros des tranchées – Tess et Abygaëlle

C’est une tranchée où hurlent les obus,
Sifflant à la mort, effrayant les Poilus,
Qui marchent entre les corps
De ceux qui n’ont pas survécu.

Sur le front, un jeune soldat exténué,
Découragé à la vue des tous ses camarades blessés
Continue de se battre pour notre liberté,
Au péril de sa vie, dans des combats acharnés.

Il fait le sacrifice de sa jeunesse pour la patrie.
Et pour sa famille, ses amis et nous aujourd’hui,
C’est un héros dont il ne faut jamais oublier
Que c’est grâce à lui que nous vivons en paix.

Les héros des tranchées – Lucie et Célia

C’est une tranchée où les cris incessants
D’une Terre en souffrance nous écorchent I âme.
Un lac maudit où flottent les corps d’innocents
Dont les Rêves de Paix s’embrasent dans les flammes.

Nous, jeunes soldats aux lèvres asséchées
Par la soif, aux ventres meurtris par la faim ,
Nous, êtres sacrifiés, c’est à la guerre qu’ on nous a envoyés
Et ainsi exploités, on redoute la fin.

Les pieds dans la boue, on rêve. On rêve
De l’envol des colombes et, ensemble,
Assis sous l’olivier, on regarde rentrer les blessés.

Quand l’accord est enfin signé, notre ciel devient plus clair.
Et tous, victimes vivantes ou enterrées de la guerre,
Nous resterons les héros des tranchées.

Chers parents,
J’espère que cette lettre vous trouvera en bonne santé ! De mon côté, rien n’a changé, la guerre continue, elle nous pousse à commettre les pires atrocités. Tuer, il nous faut tuer, sinon c’est nous qui nous ferons tuer.
Après une offensive réussie, la guerre nous murmure à l’oreille : « C’est bien, mais il te faudra recommencer. »
Cela fait quatre nuits que je n’ai pas fermé l’œil. Par moment un effluve de moisi et de pourriture remonte à mes narines, je tourne la tête puis je me rappelle, je les vois, tant de cadavres, des dizaines, non des centaines ou peut être même des milliers, j’ai perdu le compte. Hier, un soldat n’en pouvant plus à cause de la faim, s’est jeté sur un rat, celui-là même qui dévorait le cadavre d’un de nos chers camarades !
Mais je ne perds pas espoir, je rêve de paix, de vous retrouver ainsi que Topaze notre chien et Sandra ma petite sœur adorée. J’espère qu’elle va mieux depuis votre dernière lettre où vous m’aviez annoncé qu’elle était gravement malade.
Je rêve de sentir à nouveau l’air frais de la campagne et le vent ébouriffer mes cheveux. Je rêve de paix…
Je vous embrasse et attends avec impatience nos prochaines retrouvailles.
Votre fils qui vous aime, Justin (Loïs)

Chers parents,
J’espère que cette carte vous trouvera en bonne santé. Ici, ce n’est pas totalement le cas : les hommes, mes camarades meurent un par un, c’est atroce ! Nous dormons très peu, c’est plutôt difficile avec les bruits des obus, des fusils et les cris perçants de mes camarades blessés.
  Dans les tranchées c’est souvent la pagaille, nous sommes tous serrés, nous manquons d’hygiène, de soins, c’est une horreur !
Nous entendons des cris perçant toutes les secondes, nous voyons nos camarades mourir sous nos yeux.…
C’est dur mentalement mais nous faisons cela pour notre pays et pour vous protéger.
J’essaie de tenir : je pense fort à vous et c’est ce qui me redonne du courage ! 
La nourriture n’est pas aussi bonne que je l’espérais mais nous faisons avec : nous buvons, nous mangeons du singe ( c’est comme cela que nous appelons la viande), on mange du frometon et on boit du café ce qu’il nous permet de tenir. C’est un peu comme une"potion magique".
Je pense fort à vous, je suis en bonne santé, ne vous inquiétez pas pour moi et puis si je meurs je l’aurais fait pour ma patrie et pour vous ! 
Je vous embrasse. 

 Robert. (Emma)

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